Galette des Rois_2016

« Bonjour à chacune et à chacun,

Voilà on y est, une nouvelle année a commencé pour  nous tous.

Je vous souhaite, à chacune et à chacun, en ce mercredi 13 janvier, une très belle année, pour vous et tous vos proches.

La santé d’abord (vraiment essentiel) est mon premier souhait.

Que vous puissiez chacun avancer et aller de l’avant.

Que vous puissiez vivre vos rêves, être heureux en famille, en amour et en amitié.

Que vous sachiez apprécier simplement chaque petit plaisir que la vie vous propose chaque jour.

Comme dit le proverbe: « Profites de chaque moment et n’abuses ni de rien ni de personne.»

Voilà les vœux que je formule de tout cœur pour chacune et chacun d’entre vous.

Quelques mots importants sur l’air ambiant et le temps présent.

C’est quand même un peu étrange ou irréel les cérémonies de vœux cette année.

Nous n’oublions pas cette bien difficile année 2015, toutes ces victimes innocentes auxquelles nous pensons sans cesse.

Nous sommes en état d’urgence sécuritaire, (il suffit de voir les infos chaque jour) et nous devons rester très vigilants.

Nous sommes aussi en état d’urgence économique et sociétal, je dirai même culturel.

Beaucoup trop de jeunes au chômage (le chômage de masse) et il ne faut pas s’étonner après (avec cette oisiveté de fait) qu’il y ait des désordres nombreux dans la société.

Les écarts de revenus, dans nos sociétés occidentales globalement riches, sont quand même lourds. Ces derniers ne manquent pas de provoquer des rébellions souvent brutales et violentes contre un ordre injuste et  donc mal établi.

Notre projet européen est quelque peu arrêté. Nous avons progressé quant au nombre des pays composant l’union européenne, mais pas tellement au niveau des grands sujets que sont: l’harmonisation budgétaire et fiscale, l’équivalence des diplômes, la fluidité des emplois, les migrants qui déferlent en nombre et les frontières extérieures communes.

Nous, aux Jumelages (quel très beau mot « le jumelage »): sommes-nous tous frères jumeaux et sœurs jumelles? Quelque part je l’espère. En tout cas nous contribuons  par nos actions (certes bien modestement) à faire émerger la citoyenneté européenne, voire mondiale mais beaucoup reste à faire.

L’Europe des citoyens, la France des citoyens, c’est d’abord de se respecter, ensuite de se rencontrer et de  parler les uns avec les autres.

Les citoyens français  ne sont pas satisfaits du fonctionnement  sociétal  et politique actuel. Ils demandent à être mieux entendus, en particulier je dirai que la génération Bataclan affirme son exigence d’une certaine refondation du fonctionnement de la société et d’une plus grande solidarité.

Présentement,  il n’y a pas assez de dialogue en profondeur, notre société est très voire trop cloisonnée. On ne se parle pas assez, ce qui a pour conséquence le repli sur soi, le régionalisme, le sectarisme, l’extrémisme, etc…

Nos valeurs communes démocratiques et humanistes sont bien là pourtant. En conclusion de ce discours sans prétention, je souhaite les rappeler avec détermination afin de les mettre en pratique ensemble aux Jumelages et ailleurs.

Ces valeurs sont :

  • le respect par chacun de la différence de l’autre;
  • la volonté d’ouverture vers autrui;
  • la culture du dialogue démocratique et citoyen au quotidien;
  • le souhait partagé d’un mieux vivre en société
  • et surtout le désir de construire un avenir ensemble plus solidaire et plus fraternel.

Parviendrons-nous à mettre tout cela en œuvre??

Telle est la question.

Ce n’est pas que l’affaire des politiques (c’est trop facile de se défausser « ils n’ont qu’à »). C’est pleinement la responsabilité de chacun dans son comportement au quotidien.

Je terminerai mon propos grave finalement (j’avais pensé à Victor Hugo), mais ce sera avec Winston Churchill. Durant la guerre de 39-45, à un ministre qui  lui suggérait des économies budgétaires et entre autres de supprimer le budget de la culture (car secondaire selon ce ministre), Churchill répondit (avec sa grosse voix): « supprimer la culture, mais alors pourquoi nous battons nous? ».

Je vous laisse méditer cette phrase.

Allez, nous allons être résolument optimistes et positiver.

Je vous souhaite à nouveau une très bonne année à chacune et à chacun.

Merci. »

Claude Laurens