Lotte Reining, oct 2011

Les adhérents du jumelage ont pu découvrir le travail minutieux de l’artiste « Lotte Reiniger »

Les images de silhouettes, fixes ou animées, sont à la fois évidentes et mystérieuses. D’une part, elles évoquent à coup sûr ce qu’elles représentent, malgré un dépouillement formel extrême; d’autre part leurs zones d’ombre, desquelles rien ne transparaît, contrebalancent cette évidence. En les regardant, nous sommes simultanément sûrs et pleins de doute.

Lotte Reiniger, tout au long du XXe siècle, a exploré et interrogé sans relâche cette dualité de la silhouette.

A ses deux formes traditionnelles, le découpage fixe et et le théâtre d’ombres, qu’elle pratiquait avec la même dextérité, elle a su très tôt en ajouter une troisième, en faisant se rencontrer avec bonheur la silhouette et le cinéma d’animation.

Des « Aventures du Prince Achmed » aux découpages illustrant les quatre grands opéras de Mozart, son abondante production fixe et animée constitue une oeuvre de tout premier plan, inventive et variée. Pierre Jouvanceau découvre le cinéma d’animation pendant ses études d’arts plastiques à l’université de Paris-I. Une rencontre avec Lotte Reiniger l’incite à explorer plus attentivement le monde des silhouettes animées, auquel il consacre sa thèse de doctorat en esthétique et sciences de l’art à la Sorbonne en1993.

C’est donc au Musée des Tapisseries à Aix en Provence en partenariat avec les Amis du Musée des Tapisseries, du Pavillon de Vendôme et le centre franco Allemand de Provence que les adhérents du jumelage ont pu assister à cette exposition.